
Goûtez aux charmes du Cumul emploi-retraite
Fini le temps où le cumul emploi-retraite était très contraint : le délai d’attente de 6 mois a été supprimé et la rémunération n’est plus plafonnée. Ce qui ne doit pas vous faire oublier certaines précautions. Le cumule emploi-retraite est idéal pour les dirigeants qui veulent ralentir peu à peu leur activité, notamment lors d’une transmission d’entreprise. Ils peuvent lever le pied à leur rythme, accompagner le repreneur, réaliser des missions ponctuelles … Tout en continuant à bénéficier, pour eux et pour leur conjoint, d’une protection sociale déductible.
Deux conseils pour tirer parti de cette formule :
– Choisissez une activité qui vous fait changer de retraite (par exemple, passez de travailleur non salarié à salarié) : vous engrangerez des droits supplémentaires pour votre arrêt complet d’activité. Faites évaluer vos cotisations, les nouveaux droits acquis ainsi que votre future retraite globale.
– N’attendez pas cet arrêt complet d’activité pour rechercher une complémentaire santé « retraité » . Vous éviterez une période de franchise qui peut atteindre 6 mois à un an et vous pourrez réellement comparer les contrats : niveaux de garantie, avec ou sans questionnaire de santé …
A chaque objectif sa formule d’investissement
Les taux sont bas, la France manque de logements, l’épargnant s’engage pour le long terme : nous continuons à croire à l’immobilier, même si le marché connait forcément des fluctuations, à condition d’avoir bien défini son objectif.
– Défiscaliser : l’investissement Scellier est pour vous. Il vous permet de déduire 13% du montant de l’acquisition sur 9 ans, voire 21% sur 15 ans en Scellier social : déductions qu’on ne reverra plus avant longtemps. Restez vigilants sur l’emplacement et la qualité du bien.
– Compléter votre future retraite : optez pour le statut de loueur de meublé non professionnel et investissez en maison de retraite, en résidence étudiante ou en résidence de tourisme. Vous pouvez espérer 4 à 4,5% de rendement. Points clés : le sérieux et la solidité du bailleur à qui vous déléguez la gestion.
– Réduire vos revenus fonciers : Achetez un bien en démembrement de propriété, à prix minoré d’environ 40% : pendant les 15 à 20 ans de l’opération, vous ne touchez pas de revenus locatifs et vos intérêts d’emprunts sont déduits de vos revenus fonciers. De plus, le bien n’est pas comptabilisé dans votre patrimoine à l’ISF.
– Garder plusieurs portes de sortie. Avec l’achat en ancien rénové plusieurs choix s’offrent à vous : revendre au prix du marché dès la fin des travaux, occuper le bien, le louer à l’année, le louer en meublé pour de courtes périodes… encore faut-il trouver un bien de grande qualité : c’est le plus difficile.
Plus-values ou pas, la SCI garde tout son attrait.
Faut-il encore héberger sa résidence secondaire ou son immobilier locatif dans une SCI malgré la taxation des plus-values ?
Sans hésiter : le SCI, c’est le seul moyen d’éviter les blocages dus aux indivisions, de préparer une transmission, d’éviter le démembrement d’un patrimoine foncier, de définir des droits de vote sur mesure, etc…
Pour les plus-values, c’est encore mieux : le fisc prend en compte la durée de détention des parts de SCI et non la date d’entrée des biens dans le patrimoine de la SCI. Autrement dit, si une SCI créée 20 ans plus tôt achète un nouveau bien, les parts échapperont à la taxation des plus-values au bout de 10 ans puisque la SCI aura alors 30 ans. Si vous détenez une « vieille » SCI, même vide, ne la liquidez pas !
En revanche, il faut choisir entre SCI à l’impôt sur le revenus et la SCI à l’impôt sur les société (IS). Avec la première, la plus-value de la vente d’un bien bénéficie d’un abattement progressif, par exemple 20% après 15 ans. Avec une SCI à l’IS, cette même plus-value sera toujours taxée à 33,3%-sauf transmission-mais il est possible d’amortir le bien sur 30 à 40 ans pour minorer les résultats annuels. Un calcul complexe qui justifie une étude au cas par cas.
Pour toute information complémentaire, je vous invite à me contacter par email.
Pierre-Emmanuel JOSEPH