Où allons-nous ?
Que nous réserve l’avenir ?
Je désire faire avec vous un exercice périlleux, essayons de décrypter les phénomènes macro-économiques et d’envisager leurs conséquences probables.
Surtout que je fais cet article début mai et qu’il ne sera publié que mi-juin, peut-être y aura-t-il eu certaines réalisations de mes prédictions.
En général, celui qui prédit est accusé de tous les malheurs souvent au ban de la société, comme la Pythie, ou Cassandre. Donc soyez indulgents et ne me mettez pas au bucher tout de suite. Attendons de voir. Enfin, je me lance.
Je vous l’annonce depuis déjà plusieurs mois :
« C’est la fin des fonds en euros !! »
Après de nombreuses années de bons et loyaux services, où ils ont plus que protéger nos patrimoines de l’inflation, c’est fini !
Aujourd’hui, Les gérants de ces fonds acquièrent de l’OAT à 10 ans à 0.43% (12/03/2015). (un portefeuille de fonds en euros, c’est dix années successives d’OAT à 10 ans pour 80% )
Comment voulez-vous qu’ils tiennent les rentabilités actuelles, déjà fortement dégradées par rapport aux années antérieures ?
Je peux vous annoncer la rentabilité moyenne de ces fonds pour les années à venir (chiffres repris d’une étude de « Facts & figures ») :
– 2015 : 1.65%
– 2016 : 1.34%
– 2017 : 0.97%
– 2018 : 0.61%
– 2019 : 0.30%
Mais que vous propose votre banquier ou votre assureur en remplacement ? Rien, leurs jobs sont de vous vendre un téléphone, une alarme, un p.e.l, un livret A, ou encore leurs fonds maisons.
Les marchés obligataires ne rapportent plus grand-chose. Les obligations d’états sont aux environs de 0.6%.
Depuis le début de l’année, et après de nombreuses, la bourse européenne a enfin rattrapée son retard, et a fait d’excellentes performances depuis le début de l’année. Pour mémoire en décembre 2011 nous étions, le CAC 40, a 3 159 points. Nous sommes fin avril 2015 à 5 200 points. Cela fait presque 65 % de hausse dont la moitié de la hausse sur les 5 derniers mois…Faut-il être grand clerc pour savoir que les arbres ne montent pas au ciel ?
De plus différents périls menacent cette euphorie :
– La sortie de la Grèce de la zone euro, qui serait un mauvais signe pour l’unité européenne
– La Grèce qui resterait dans la zone euro, qui serait alors obligée d’éponger les dettes de la dispendieuse république hellénique.
– La Grande Bretagne, et ses Anglais qui veulent sortir de l’Europe, ou y rester mais à leurs conditions (donc pas favorables à l’ensemble des européens)
– La Banque Centrale Européenne qui fait marcher la planche à billets, afin de pallier au manque de courage de nos politiques vis-à-vis des réformes indispensables au niveau budgétaire et économique.
Mais les menaces ne sont pas seulement européennes, notre économie et nos marchés financiers sont interdépendants.
Voici les menaces autres :
– La Chine, qui va devenir à terme la première puissance économique, fait l’apprentissage des marchés. L’absence de lisibilité sur les prix de l’immobilier a incité les ménages chinois qui ont un taux d’épargne de 40% du revenu disponible à se ruer sur la bourse des actions d’où la constitution d’une bulle. La Chine doit aussi faire face à un ralentissement économique.
– Les USA, qui depuis quelques années tirait la croissance mondiale. 600 000 emplois ont été créés par le gaz de schiste à l’époque où le prix du pétrole était à 100 $ le baril. Aujourd’hui celui-ci est aux alentours de 60 $. Cela met en péril 250 000 emplois. Cela risque d’avoir des conséquences sur l’économie américaine et donc sur les marchés financiers.
Alors oui, la baisse de l’euro par rapport au dollar, et la baisse du prix du pétrole sont de bons phénomènes pour l’économie européenne. Encore faudrait-il qu’ils durent ? Les marchés boursiers en ont pris acte.
Et aujourd’hui ?
Alors que faire ?
Depuis fin avril, si vous étiez suivi par un gestionnaire, il a dû prendre les plus-values et mettre vos économies à l’abri en attendant de voir d’ici septembre ce qui va se passer. Ce que nous avons fait pour tous nos clients à partir du 20 avril. « Vous avez déjà fait 20 % depuis le début de l’année, soyez contents. Car il vaut toujours mieux vendre trop tôt que trop tard ».
Alors oui, nous reviendrons sur des marchés boursiers actions plus tard quand cela sera le bon moment. Car sur du long terme nous sommes de nouveau sur une tendance haussière, celles-ci sont des biens réels et concrets.
Et en conclusion, vos avoirs en assurance vie, en comptes titres, en plan d’épargne actions, ont besoin aujourd’hui plus que jamais, pour toutes les raisons cités auparavant, d’un réel suivi fait par un professionnel indépendant. Celui-ci se mettra en adéquation avec vos objectifs patrimoniaux, vos revenus présents et futurs, votre situation patrimonial et fera un suivi réguliers et réactifs.
Article écrit le 5 mai 2015 par Pierre-Emmanuel JOSEPH
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